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Nouvelle signature du label Erato, la mezzo-soprano franco-italienne Lea Desandre a choisi pour cet album le thème des Amazones très présent dans la musique baroque, ce mythe de femmes guerrières jouant avec l'ambiguïté des genres, qui inspira des compositeurs tels que Cavalli, Vivaldi, Couperin, Rameau et bien d'autres. Aux côtés de Thomas Dunford et de son ensemble Jupiter, Lea Desandre a invité de magnifiques partenaires : Cecilia Bartoli, Véronique Gens et William Christie. Amazone (qui comprend notamment 16 premières mondiales) est un hymne à la nature, une histoire de coeur et le message poétique, universel et intemporel d'un voyage sentimental et émotionnel. La voix de Lea Desandre, à la fois grave et sensible, vibrante et profonde, puissante et poétique se fait la parfaite illustration d'une allégorie inspirante et libératrice, celle des héroïnes d'hier et d'aujourd'hui, celle des Amazones.

Aujourd'hui encore, la musique de Jean-Sébastien Bach continue de résonner et d'inspirer de nouvelles générations d'artistes. Bien au-delà de l'âge baroque, religieux, qui l'a vue naître, loin du clavecin, des chorals ou de l'orgue pour lesquels elle fut composée, elle se laisse réinventer. Bach Mirror, le second album de Vassilena Serafimova et de Thomas Enhco, en donne une nouvelle preuve miroitante. Cette suite de treize éclats s'inspire en toute liberté de la musique du compositeur, comme autant de jeux de miroir avec les compositions originales : aux reflets éclatés, inversés, troubles ou démultipliés. Dans Avalanche, sur laquelle s'ouvre le disque, on reconnaît l'inspiration du Prélude n2 du livre 1 du Clavier bien tempéré tandis que Cantata naît de la douce aria Sheep may safely gaze, mais s'en éloigne dans un miroitement nouveau. Silence n'est pas une simple transposition mais semble provenir d'un autre monde, qui connaît Satie et Debussy, l'art des soupirs et les jeux d'eaux. D'un motif, d'une harmonie, d'une humeur, Thomas Enhco et Vassilena Serafimova tirent des créations nouvelles où le son chaud et rond du marimba danse avec celui, cristallin, du piano. Pour ces musiciens polyvalents férus de percussions et de syncopes, la musique de Jean-Sébastien Bach n'est pas que contrepoints et architecture, c'est un souffle rythmique : Bach Mirror, de bout en bout, est porté par des tempi allègres, virtuoses et vivifiants.

En cette période de "distanciation sociale", le Quatuor Mariani renoue le fil d'une relation amicale - bien oubliée aujourd'hui - entre deux compositeurs. Sous l'égide d'Audax Records, l'ensemble invite l'auditeur à découvrir en parallèle les quatuors avec piano de Johannes Brahms et de Friedrich Gernsheim. Enfant prodige, formé au prestigieux Conservatoire de Leipzig, Gernsheim séjourna plusieurs années à Paris. Témoin du scandale suscité par les représentations de Tannhäuser, il fit également la connaissance de Rossini, Saint-Saëns et Lalo. De retour en Allemagne, il occupa ensuite des postes importants à Sarrebruck, Berlin et Cologne puis à Rotterdam. Mahler et Strauss l'appréciaient et dirigèrent ses oeuvres. Après sa mort le climat d'antisémitisme qui se répandait en Europe eut malheureusement raison de son héritage musical. Sur ce premier album d'une série en trois volets, le Quatuor Mariani met en regard la sensualité grisante du quatuor en do mineur de Gernsheim et l'énergie débridée, aux accents symphoniques, de l'oeuvre sans doute la plus célèbre du genre : le quatuor avec piano en sol mineur op. 25 de Brahms. Une passionnante traversée musicale du Romantisme servie par de captivantes interprétations.

Les quatuors à cordes de Nicolas Bacri, onze à ce jour, sont au coeur de la pensée du compositeur et illustrent parfaitement ce qu'il déclara en 2009 : "Pourquoi ne pas envisager la création contemporaine en tant que recréation d'une modernité dont les origines seraient à chaque fois réinterprétées, rejouées, considérées sous l'angle d'un traumatisme originel, d'un jaillissement à chaque fois nouveau au sein de la tradition, d'une tension esthétique parfois exacerbée, parfois apaisée et qui réinventerait à chaque fois la nature de sa rupture avec la tradition tout en s'appuyant sur elle ? Considérés de ce point de vue, Tippett, Chostakovitch, Britten, Dutilleux, pour ne citer que quelques-uns parmi les plus brillants compositeurs s'étant illustrés dans la seconde moitié du Xxème siècle comme n'ayant pas participé à l'avant-garde darmstadtienne, mais ayant intégré à leur langage certains éléments provenant de l'école de Vienne, apparaissent comme des figures majeures de la modernité contemporaine. C'est dans cette filiation que je me reconnais ; c'est dans cette vision porteuse d'équilibre dans le dérèglement, et de dérèglement dans l'équilibre que je travaille ; c'est à cette intranquillité permanente à laquelle je me résigne.

Pour cet album, le violoniste, grand amateur de cinéma, a choisi le monde si évocateur des musiques de films. Avec ce disque, Renaud Capuçon se fond à sa manière dans les univers variés des musiques de Cosma, Legrand, Delerue, Tiersen, Morricone, J. Williams, Barry, Rota, Mancini, Jarre, Desplat... Chaque film, chaque musique de ce programme, enregistrée dans l'une des plus belles acoustiques au monde, a son imaginaire propre dont la somme tisse en filigrane le portrait d'un musicien aux goûts éclectiques. L'interprétation de Renaud Capuçon accompagné par le Brussels Philharmonic dirigé par Stéphane Denève est d'une beauté lumineuse.

La lumineuse mélancolie de Schumann. Période difficile dans la vie personnelle de Robert Schumann, la fin des années 1830 voit pourtant l'éclosion de pages lumineuses pour le piano. Fabrizio Chiovetta en réunit trois dans cet enregistrement déployant, à la manière d'un triptyque, les facettes de la poétique schumanienne. On y voit le compositeur tantôt libre et fougueux dans la Fantaisie, dédiée à Liszt, tantôt lyrique et intimiste dans l'Arabeske, puis naïf et tendre dans les Kinderszenen où, derrière les jeux, caprices et péripéties enfantins, le poète se dévoile.

A seulement 26 ans et un début de carrière fulgurant, Jean Rondeau a donné au clavecin une exposition majeure, grâce à son talent musical, sa fougue et son indépendance d'esprit. Il a choisi d'enregistrer 15 Sonates de Scarlatti, véritables sommets de la littérature pour clavier. Le résultat est exceptionnel de légèreté, de vivacité et d'émotion. Un enregistrement réalisé par Aline Blondiau dans la merveilleuse acoustique de la Salle de musique de la Chaux-de-Fonds en Suisse, sur un clavecin Jonte Knif & Arno Pelto de 2006, inspiré des modèles allemands.

Véritable vedette en Angleterre et en Allemagne, la trompettiste anglaise propose un enregistrement d'oeuvres baroques, en concertos ou avec orgue et choeurs d'enfants. Des concertos de Corelli, Torelli, et Fasch avec The Academy of Ancient Music sous la direction du violoniste Pavlo Beznosiuk. Les oeuvres de Bach voient le célèbre chef de choeur Stephen Cleobury à l'orgue, rejoint parfois par les légendaires choeurs d'enfants du King's College Cambridge.

Avec ce programme, La Compagnia del Madrigale revient à la musique de Claudio Monteverdi. Nous voici plongés dans les compositions à cinq voix tirées du Monteverdi de Crémone, Mantoue et Venise, mais en se concentrant sur la pierre angulaire de son art : l'acte de chanter en pleurant ! Monteverdi, génial agenceur de sons et de mots, nous fait passer par tous les troubles émotionnels de l'amour : le sentiment amoureux, la douleur de la séparation, le coeur blessé ou la joie des retrouvailles, le chagrin c'est la Lagrima d'Amante, la larme de l'amour ! Nous sommes en 1608 et Monteverdi est au sommet de son art. Tout comme la Compagnia Del Madrigale, si fidèle aux émotions cachées du maître vénitien.

Après Les Danaïdes en 2015, les Talents Lyriques gravent en première mondiale Les Horaces d'Antonio Salieri, qu'ils ont recréé à Versailles en 2016 ! Pour ressusciter cette partition, Christophe Rousset convoque un casting vocal de rêve : le ténor Cyrille Dubois, Judith van Wanroij, Julien Dran ou encore Jean-Sebastien Bou, incarnent les destins des personnages inspirés de la lutte fratricide des Horaces et des Curiaces dans la Rome antique, restituée de façon spectaculaire par un Salieri déjà romantique dans son audace musicale.

Après Les Danaïdes en 2015, les Talents Lyriques gravent en première mondiale Les Horaces d'Antonio Salieri, qu'ils ont recréé à Versailles en 2016 ! Pour ressusciter cette partition, Christophe Rousset convoque un casting vocal de rêve : le ténor Cyrille Dubois, Judith van Wanroij, Julien Dran ou encore Jean-Sebastien Bou, incarnent les destins des personnages inspirés de la lutte fratricide des Horaces et des Curiaces dans la Rome antique, restituée de façon spectaculaire par un Salieri déjà romantique dans son audace musicale.

Le célèbre interprète Nick Cave s'associe une nouvelle fois avec le compositeur contemporain Nicholas Lens pour cet opéra écrit pendant le confinement.

Né en 1989 aux tats-Unis, il se passionne pour le violon, étudie à l'institut de musique de Chicago, puis à l'Institut Curtis de Philadelphie. ll en sort en 2012. En 2013, il joue au Carnegie Hall à New York, puis au Wigmore Hall à Londres. Le 17 janvier 2011, il fait ses débuts à Paris pour Radio France : ce récital lui vaudra de trouver un agent en Europe. Ce premier album présente un répertoire chambriste pour violon et piano exigeant (Schubert, Janacek, Stravinski et Kreisler).

Leonard Elschenbroich est assurément l'une des étoiles montantes du violoncelle : cette intégrale des sonates de Beethoven avec le pianiste Alexei Grynyuk, limpide et fougueuse, en atteste.

Leonard Elschenbroich est assurément l'une des étoiles montantes du violoncelle : cette intégrale des sonates de Beethoven avec le pianiste Alexei Grynyuk, limpide et fougueuse, en atteste.